: Edgar Wallace
: Sanders
: Librorium Editions
: 9783966106788
: 1
: CHF 0.80
:
: Spannung
: French
: 192
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
Dans une Afrique du temps des colonies, vous partagerez les aventures périlleuses du Commissaire Sanders et de ses adjoints, le rigoureux capitaine Hamilton et l'inénarrable lieutenant Tibbets, dit Squelette, et vous vous frotterez à un grand nombre de tribus indigènes, plus curieuses - plus dangereuses - les unes que les autres !

Richard Horatio Edgar Wallace (1 April 1875 - 10 February 1932) was an English writer. Born into poverty as an illegitimate London child, Wallace left school at 12. He joined the army at 21 and was a war correspondent during the Second Boer War for Reuters and the Daily Mail. Struggling with debt, he left South Africa, returned to London and began writing thrillers to raise income, publishing books including The Four Just Men (1905). Drawing on time as a reporter in the Congo, covering the Belgian atrocities, Wallace serialised short stories in magazines, later publishing collections such as Sanders of the River (1911). He signed with Hodder and Stoughton in 1921 and became an internationally recognised author.

CHAPITRE II

LE BALAI NEUF


Le vieux roi qui habite de l’autre côté des montagnes envoya ses soldats razzier le pays d’Ochori, ils emmenèrent dix femmes et quarante chèvres ; de plus, c’était une année de maladie et les chèvres avaient une grande valeur. Ils revinrent huit jours après, puis encore la semaine suivante.

M. le commissaire Sanders fit demander des explications au vieux roi et s’achemina vers Ochori pour y rencontrer l’envoyé du vieillard.

Un certain jour, Buliki, premier ministre du grand roi K’salugu-M’nobo, descendit de la montagne ; il arriva très hautain, escorté de soixante-quatre porteurs de sagaies, chacun revêtu de la peau de léopard de l’armée royale, c’est-à-dire d’une peau à trois queues de singe, image de la rapidité, de la férocité et de l’agilité de ses hommes.

Sanders, dont l’escorte était moins imposante, attendait dans la cité des Ochori l’arrivée de cette mission ; elle avait deux jours de retard, et se présentait maintenant, non pas de grand matin, comme il avait été expressément convenu, mais en pleine chaleur. Assis les jambes croisées sur son pliant, Sanders mâchait un cigare neuf et traçait de petits dessins sur le sable avec sa canne d’ébène.

Derrière lui se tenait Bosambo, grand et droit, son dos brun nu faisant saillir des muscles à chaque mouvement, chef et roi d’Ochori au Nord et au Sud.

Et derrière l’abri qui avait été dressé pour servir de case à palabre il y avait un détachement de Houssas, hommes à faces cuivrées maniant leurs fusils avec une aisance qui inspirait un grand respect à la foule serrée des naturels, accourus pour assister à cette mémorable entrevue.

Sanders ne disait mot, sachant que l’heure n’était pas aux confidences et que très probablement Bosambo était tout aussi instruit que lui-même des délits du grand roi. Au nord des montagnes se trouvait en effet un territoire indépendant qui ne reconnaissait d’autre gouvernement ou roi que les siens propres.

Cet état de choses se prolongerait-il ou non, voilà qui ne dépendait pas absolument de l’entrevue, Sanders sachant pertinemment qu’il faudrait au moins quatre bataillons pour forcer les passes des montagnes et que le gouvernement britannique était hostile à toute guerre en ce moment.

La garde royale que le petit souverain avait donnée à son ministre tourna sur la grande place et s’aligna face à Sanders. Les Houssas la regardèrent avec tout l’intérêt qu’inspire au