: Yann Bourdon, Tania Larroque
: Glam REYNE Dissension étouffante
: Books on Demand
: 9782322231485
: 1
: CHF 6.10
:
: Fantasy
: French
: 350
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
la nature, au sein des deux mondes a pris l'habitude de se déchaîner. Glam et Tyne se voient pris de court, autant sur leur vie de jeune homme, qu'en tant que gardien. Rapidement, ils vont devoir s'adapter pour réussir à réunir toute une population et la protéger de gigantesques vagues de froids, risquant de tous les tuer. Conflit familial, mauvaises ententes et découvertes sordides sont sur le point de leur être révélés à tous. Vont-ils réussir leur grande mission ? Quant à la famille REYNE, n'est-elle pas sur le point d'imploser ?

Yann BOURDON est né en novembre 1997 en banlieue Parisienne. Toute son enfance est plongée dans les divers mondes imaginaires que nous propose la culture mondial. Lorsque sa vie fut brusquement bouleversée par un grave accident, lui faisant perdre en grande partie l'usage d'une de ses mains ainsi que l'une de ses jambes, il vit son avenir, ses projets professionnels, tomber dans l'oubli. Pour mettre de côté ses douleurs quotidiennes, il se met à suivre les conseils d'une amie, écrire. Divaguant dans divers univers, remplis d'imaginaires fantastiques, dramatiques et d'autres genres, ses maux se calment alors même que les pages fusent. Si ces quelques mots ont attisé votre curiosité, n'hésitez pas à découvrir ses autres romans et à laisser votre avis. Chaque critique est essentiel et amène l'auteur à s'améliorer.

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AUDIENCE PUBLIQUE, OU PAS


Après s’être pressés dans les rues pour espérer arriver à temps pour l’audience, ils semblent finalement être en avance.

Devant eux à la grand-place, sur les marches de l’entrée du château, se trouve le Roi Laugrim ainsi que la Reine Shaed attendent que le Cercle Noir se présente à eux.

Angoissé par le temps qui passe, bien que la montre songeuse affiche encore une bonne dizaine d’heures aujourd’hui, Tyne s’inquiète de ne pas pouvoir monter les vivaces cet après-midi.

Sur la Grand-place sont entreposées une masse de nourriture et d’armes qu’ils ont demandées. Le Roi aperçoit au loin les gardiens et leur fait signe de s’approcher.

* * *

– Bien le bonjour, Gardiens. Je vois que vous êtes à l’heure contrairement à certains ! s’énerve le roi. Calmons-nous, je me dois de donner la bonne image et rester stoïque.

La reine, à côté de lui, se met à sourire. Glam, face à elle, ne comprend pas sa réaction.

– Bonjour à vous également. Je pensais vraiment que nous serions en retard. Le Sage nous a presque insinué que la rencontre avait déjà commencé, fait remarquer Tyne.

À moins que ce ne soit qu’un subterfuge pour que nous nous dépêchions afin d’arriver à l’heure. Il l’a sûrement fait exprès !

– Normalement oui, elle aurait déjà dû commencer ! Puisqu’ils nous ont demandé de revenir le lendemain à la même heure. J’ai tenu ma part du marché, mais eux, où sont-ils ?

Le Roi semble inquiet. Il a très certainement peur que cette audience ait été proposée pour détourner notre attention et attaquer ailleurs.

* * *

Une dizaine de minutes s’est encore écoulée. Les citoyens venus y assister sont de plus en plus nombreux. Les rues se remplissent rapidement.

La garde du roi, quant à elle, s’est aussi rassemblée pour contrer un éventuel débordement. Cette masse d’individus reste à surveiller.

Au loin, dans la rue, face aux gardiens ainsi qu’au couple royal, quelques personnes vêtues entièrement de noir font leur apparition. Le Cercle noir arrive enfin.

– Nous vous attendions avec impatience, dit le Roi en tentant de cacher son inquiétude.

Un des membres du Cercle s’avance un peu plus vers eux. Il s’agit très certainement du Chef, le même individu qui avait fait porter sa voix lors de la dernière rencontre.

– Bonjour à vous, je suis également ravi de vous voir, tous devant moi. Vous avez tenu votre parole Roi Laugrim, mais ça je n’en doutais pas. Gardien Béorn, quelle joie de vous voir si vite rétabli.

Tyne n’arrive pas à garder son calme.

– Trêve de politesse, voulez-vous ! Qu’attendez-vous de cette audience publique au juste ? dit-il en relevant la tête et en le fixant, cherchant à reconnaître cet individu.

Malheureusement, sa capuche lui camoufle entièrement le visage. Comme à tous d’ailleurs… Curieuse habitude, qui leur permet néanmoins de garder leur anonymat !

– Je ne vous pensais pas si hargneux. Très bien, je fais vite. Roi Laugrim, je vois devant moi les diverses choses que j’ai réclamé, céréales et autres denrées alimentaires, ainsi que des armes de guerre. Ce que je trouve le plus amusant dans cette histoire, c’est le fait que vous nous ayez fourni toutes nos demandes, afin que nous puissions survivre durant ces prochains mois critiques, sans savoir à qui vous aviez réellement à faire. Et là, je vous parle exclusivement à vous, Laugrim, donc Béorn, veuillez garder votre langue dans votre bouche, menace-t-il d’un ton sec, le voyant tendu, serrant ses poings sans le cacher.

Tyne refuse qu’on lui parle sur ce ton. En un instant, il dégaine son épée, avance de quelques pas avant de rétorquer.

– Pour qui vous prenez-vous ?! Approchez, que l’on règle ça entre hommes.

À peine l’audience a-t-elle commencé qu’une forte tension se fait ressentir du côté des gardiens. Le Roi reste impassible, comme s’il n’entendait rien. La Reine, voyant que son mari reste inactif, décide d’intervenir comme il se doit.

– S’il vous plaît, nous sommes ici pour discuter. De ce que je sais, la parole ne nécessite aucun autre mouvement de notre corps à part celui de la bouche. Béorn, si vous le voulez bien, veuillez vous rapprocher de moi, et restez tranquille. Quant à vous, cher inconnu, comme vous venez de nous le rappeler, nous ne savons pas qui…

Le Roi Laugrim sort de son petit nuage où il était perché et prend le relais.

– Merci, ma chère, je vous suis redevable. Cependant, c’est à moi que cet individu a posé la question, me semble-t-il. Donc, comme la Reine Shaed était sur le point de le dire, nous ne savons pas qui vous êtes, mais nous savons pourquoi le Cercle Noir a été formé ; une horde d’individus, sans âme, contre toutes aides des Gardiens, ne cherchant qu’à les voir morts.

– Vous n’avez pas plus que ça l’envie de savoir qui est en face de vous ? Très bien, le temps s’en chargera. Nouvelle erreur. Vous savez pourquoi ce cercle a été créé, certes, mais pas son objectif premier ! s’exclame-t-il à nouveau.

Au milieu de la foule qui encercle la Grand-place, une multitude d’autres individus vêtus également de noir se redressent, tout d’abord une dizaine, puis très rapidement plusieurs centaines.

Le Roi, qui observe uniquement depuis le début de cette audience la personne qu’il a en face de lui, ne le constate pas immédiatement.

La Reine Shaed, par un bref coup de coude sur le côté, lui fait remarquer cette foule peu commune. Son époux reprend rapidement conscience et décide aussitôt, sans pour autant montrer son inquiétude grandissante, d’approfondir le sujet.

– Pourquoi faisons-nous encore erreur ? Expliquez-vous !

Le Chef du cercle, qui souhaite répondre, se voit couper la parole par un autre individu arrivant sur les lieux en hurlant.

– HO LA LA ! C’est quoi tout ce monde ici ? Et pourquoi tirez-vous tous des têtes pas possibles ? Il faudrait pisser un bon, coup les gars !

Le Roi met sa main sur la tête, il semble dépité. La Reine, quant à elle, sourit à nouveau. Personne ne comprend ce qui est en train de se produire.

– MONDRIS ! crie Glam très fort. Mais que fais-tu ici ? Nous étions en plein milieu d’une conversation très sérieuse.

La discussion entre lui et le fils du roi continue, bien que plusieurs centaines d’individus, si ce n’est des milliers, les observent sans dire un mot, coupant la parole au chef du Cercle Noir.

– Oui, je suis désolé. Si je ne me trompe pas, j’aurais dû être avec vous ce matin pour aller voir le Sage, mais j’avais d’autres choses plus importantes à faire.

– Je me demandais aussi où tu étais. Je trouvais ça bizarre que tu ne me colles pas, comme tu le fais si bien d’habitude. Mais ne t’inquiète pas, on a dit au Sage que tu venais avec nous pour la grande mission.

Mais qu’est-ce qui pouvait avoir à faire de plus important ou intéressant que de nous accompagner pour préparer la mission du siècle ? Il me fait vraiment rire celui-là alors.

– Ah, merci, c’est gentil ! Mais du coup, il se passe quoi ici ? J’aimerai vraiment…

Le Roi perd patience.

– Mondris, encore un mot et tu pars de là ! C’est bien entendu ?

– Ok, mais j’aimerais quand même savoir, une fois que tout ça sera fini, de quoi il en retourne, dit-il en se mettant derrière les gardiens.

Le chef du Cercle noir semble également perdu.

– Mer... il m’a fait perdre le fil, je ne sais plus ce que je voulais dire. Ah oui, c’est bon ça me revient. Donc, vous faites encore erreur, mon grand Roi, dit-il d’un ton ironique. Bien que peu de personnes n’arrivent à nous prendre au sérieux, nous n’existons pas seulement pour éradiquer les gardiens, mais également pour rendre équitable le partage des ressources, que ce soit autant pour les citoyens de notre race, que pour les Apssaos, qui sont décimés depuis bien trop longtemps par vos chers protégés pour soutenir des idées ayant aucun intérêt sauf...