: Alfred Bekker
: Commissaire Marquanteur et le parrain corse : France polar
: Alfredbooks
: 9783745236767
: 1
: CHF 2.40
:
: Krimis, Thriller, Spionage
: French
: 260
: kein Kopierschutz
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
Alfred Bekker Lorsque, à Marseille, la star d'un film d'action reçoit une vraie balle, l'enquête du commissaire Pierre Marquanteur et de son équipe commence - car il s'avère rapidement qu'il ne s'agit pas d'un accident. Il semble qu'il y ait un lien avec Don Giorgio Andreotti, un parrain de la 'Ndrangheta calabraise qui réside en Corse. Une star de l'action profondément impliquée dans les activités du crime organisé, qu'il a toujours combattues dans ses films, et une lutte de pouvoir au sein de la pègre - voilà ce à quoi Marquanteur est confronté dans cette affaire. Et bientôt, le commissaire Pierre Marquanteur est également sur la sellette...

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Marseille 1997

AntoineMacraux poussa un cri féroce entre ses dents d'une blancheur immaculée. Son visage n'était plus qu'un masque déformé. Le regard inquiet de ses yeux sombres glissait sur les façades effritées des maisons délabrées qui n'étaient plus guère que des ruines.

Macraux a saisi l'énorme lance-flammes à deux mains. Le poids de cette arme redoutable ne semblait pas gêner Macraux le moins du monde. Sa chemise n'était plus que des lambeaux. Les manches avaient été arrachées, laissant clairement apparaître les énormes muscles de Macraux.

Prudemment, il a mis un pied devant l'autre.

Un brouillard brun-jaune rampait sur l'asphalte en volutes épaisses.

Du coin de l'œil, Macraux a soudain perçu un mouvement. Il tournoya dans tous les sens. Un assaillant vêtu de noir avait surgi d'une des entrées de l'immeuble et brandissait son pistolet-mitrailleur. Le canon était dirigé vers Macraux.

L'agresseur était masqué. Il portait une cagoule noire qui ne laissait apparaître que les yeux.

Macraux a réagi froidement.

Un muscle s'est brièvement contracté sous son œil gauche. Au moment précis où la bouche de la mitraillette jaillit comme la langue de feu affamée d'un dragon, Macraux fit feu.

Le jet de feu du lance-flammes a saisi l'homme masqué dans un sifflement.

Macraux s'est laissé tomber sur le côté tandis que quelques balles passaient tout près de lui. Elles ont gravé leur signature distinctive sur les façades de l'autre côté de la rue.

L'homme masqué a poussé un cri lorsque le feu l'a atteint. La force du jet de feu le tira en arrière et le balaya contre le mur.

Pendant ce temps, Macraux tournait en rond. Il a saisi l'étui qui pendait à sa ceinture.

Il contenait un pistolet spécial surdimensionné avec un canon ultra-long. Il permettait d'envoyer des projectiles explosifs spéciaux. Macraux arracha l'arme et tira sans viser. Le projectile jaillit et siffla dans l'une des fenêtres. Une seconde plus tard, une détonation assourdissante retentit. Une énorme explosion fit trembler le sol en asphalte. Le mur se fendit sur plusieurs mètres de long et un corps humain fut éjecté du bâtiment. Le cri de mort se perdit dans le bruit de l'explosion. Lourd comme un sac mouillé, le corps s'est écrasé sur l'asphalte, où il est resté dans une position étrangement tordue.

Des pierres volaient dans les airs. Des pans entiers de mur se sont détachés et ont glissé dans le vide. Une mer de flammes rouges jaillit de la fenêtre. La chaleur se faisait sentir jusqu'à Macraux. La sueur perlait sur le front de cet homme inhabituellement musclé. Ses cheveux noirs étaient collés à sa tête. Il a desserré les dents comme un prédateur, puis s'est élancé de l'autre côté de la rue. Un éclair rouge foncé jaillit de l'ouverture d'une fenêtre. Macraux a tiré avec son pistolet. La balle explosive a fait tout son travail en passant par l'ouverture de la fenêtre et en explosant. Un cri s'est mêlé au bruit de l'explosion.

Les coups de feu s'estompèrent. Une partie du plafond sembla s'effondrer. Une fumée noire âcre se mêlait à la poussière grise et s'échappait du bâtiment.

Macraux est resté complètement figé.

Le bruit d'un seul coup de feu s'était perdu dans le brouhaha.

Macraux a chancelé.

Son visage était toujours aussi figé. Les yeux sortaient de leurs orbites. Ils ne reflétaient plus une détermination féroce, mais ...

La mort !

Un point rouge se trouvait au milieu de son front et s'est rapidement agrandi. Il ressemblait presque à un troisième œil qui versait des larmes rouges.

Macraux s'est effondré sur lui-même. Une seconde plus tard, il était étendu sur le dos.

AntoineMacraux, connu par des millions de...