III - Théorie quantique - Biologie et temporalité
MAURIAN
La physique quantique ouvre sur un univers où rien n’est réellement stable. Le niveau fondamental est en perpétuelle agitation et la fixité que nous donne notre vision est fausse.
AUDREY
Au début, il y avait une boule d’énergie compressée sans rien autour, puisque l’Univers est cette boule. Nous ne pouvons pas dire pulvérisation, mais nous pouvons dire que cette masse inconnue a réagi en sens inverse, entraînant l’expansion.
Einstein affirme que l’Univers n’a pu se « ratatiner à zéro » à cause de la masse qui, comprimée, exprime son inertie et sa rétroactivité.
Est-ce que dans l’expansion, la vitesse de la lumière a été dépassée ? Certains scientifiques le pensent, car le taux d’expansion dépasse la distance qu’aurait pu parcourir la vitesse de la lumière. Dans ce cas, comme le mentionne E. Gunzig, nous avons des régions de l’Univers qui n’ont pas eu de photons et d’autres qui s’en sont trouvées colonisées. Dans le cas de régions non occupées par les photons et d’une phase où la vitesse de la lumière a été carrément dépassée, les futures définitions de la relativité comme telle ne peuvent s’appliquer. De plus, au moment critique de la contraction de l’Univers et avant le rebond thermodynamique, quel temps et quel espace pouvons-nous calculer ?
Et à ce moment de compression, l’énergie dans sa globalité possède ses propres définitions primaires. Les premières manifestations vont exprimer l’effet compressif, l’intrication et l’expression de ses définitions.
MAURIAN
Je pense que tu as très bien exprimé le problème. Une énergie, une réalité, est une et quand elle devient A, B, C simultanément, elle exprime l’expression de son unité première. Il faut étudier ses différences, ses liaisons et ses temporalités. Ainsi, si dans les premiers temps de l’Univers se créent des particules aux spins inversés, elles garderont à jamais cette définition, quel que soit leur éloignement futur.
Ceci veut aussi dire que le temps et l’espace ne peuvent pas au début être associés comme les scientifiques l’ont fait, mais confondus dans la compression première.
Quand l’espace et le temps n’existaient pas encore, quand nous n’avions qu’une gélatine brûlante, comment pouvions-nous mesurer l’espace, la distance et le temps ?
De plus, elle a trouvé dans cette concentration, d’une manière ou d’une autre, le moyen de surmonter l’opposition matière-antimatière sans se détruire. Même cette destruction est une énergie qui va produire les deux autres en retour.
Il ne paraît pas qu’elle pouvait indéfiniment rester bloquée sur elle-même. Une première loi s’exprime : concentration-réaction. L’Univers s’expanse et se refroidit.
Les premiers « instants », donc le temps, vont conditionner l’Univers et créer une histoire.
Ce n’est qu’au bout d’un refroidissement certain que les éléments, les quanta, par strates et phases se sont détachés, qu’ils ont pu s’associer par différences et complémentarités.
Des condensations, des « explosions », des associations, des dissociations se produisent. Les premiers éléments s’agencent et se désagencent. L’Univers se refroidit. Les éléments se combinent, entraînant des chaînages et d’autres éléments plus riches. Les grandes plages de température et de refroidissement forment les époques des grandes générations d’éléments. Ainsi, nos savants peuvent nous fournir les courbes de température et d’origine d’apparition des divers éléments, du plus stable, du moins en apparence, jusqu’au plus ténu existant de la manière la plus brève possible, à la limite de nos instruments actuels.
Comment nommer l’élément créé de presque toutes les fusions, avant les premières fissures et vibrations ?
Toujours est-il que les strates de température conditionnent les vibrations créant les éléments et leurs combinaisons.
Einstein est resté fidèle ou enfermé dans le schéma de la masse sur l’espace-temps et l’inertie. Masse et inertie étaient pour lui les deux principes les plus importants de l’Univers.
1) Paliers quantiques
MAURIAN
Pour A. Einstein, l’Univers provient d’une bulle d’espace qui s’expanse et crée les fragments, les quanta, par frottements. Il supposait donc que l’hyper-concentration appelait une dynamique, qu’il appelait l’espace-temps et continuum dynamique. Ce dernier constituait les objets et ce qui séparait ceux-ci comme énergie.
Donc par définition, l’Univers entier est composé d’une même énergie, sous-partitionnée en quanta spécifiques et ondes de projection, d’expansion.
La théorie quantique réinterpréta ce schéma en disant que la soupe primaire constitua des particules de prime abord non définissables, et qu’elle nomma fictives.
Fictives dans le sens qu’à l’époque de l’Univers et qu’en fonction des densités et températures, nous ne pouvons dire ce qu’elles sont advenues dans des vagues d’expulsions, de vibrations qui ont envahi l’onde première. Dans la mesure où l’ordre de grandeur va du plus fort au plus faible, c’est une suite de tsunamis qui se sont succédé. Einstein avait prédit ces ondes sismiques, qui dans le cosmos s’appellent ondes gravitationnelles au début de l’Univers.
AUDREY
Oui, mais deux théories opposées vont naître pour expliquer la suite.
MAURIAN
Einstein va associer le continuum espace-temps aux champs et créer avec la théorie de la relativité générale une théorie des champs. Pour lui, l’espace-temps se déforme sous la masse d’une planète et c’est ce qui attire les objets vers elle en créant ce champ, l’Univers est ainsi une collection de champs. Des expériences avec des satellites tournoyants sur eux-mêmes et possédant de longs bras ont été produites, il en résulte que l’espace-temps et l’énergie autour d’eux sont entraînés et perturbés. Les premières ondes gravitationnelles ont été détectées.
Voici pour le macrocosme.
La science moderne nous dit : les particules indifférenciées parcourent l’Univers, certaines passent à travers un champ nommé le champ de Higgs, et en fonction du temps d’exposition dans ce dernier, elles acquièrent la densité, leur masse, ce qui constitue leur spécificité.
La théorie quantique stipule que par les vibrations et variations, les particules fictives participent à une sorte d’échange sous la forme de crédit-débit dans l’Univers. Celles qui retrouvent leur partenaire antimatière retournent au niveau fondamental, celles qui ne retrouvent pas leurs partenaires pour les détruire passent à la réalité, à la densification, par transformations et vibrations.
Elle définit un vide premier composé d’une quantité astronomique de particules fictives. L’Univers et nous-mêmes pouvons recréer n’importe quel élément de l’Univers ou du vide fondamental en modulant différentes vibrations.
AUDREY
Nous avons deux explications, mais là où ça se corse, c’est si nous partons de l’explication de la science moderne, prenons par exemple notre peau : elle est souple, composée de cellules, de molécules, puis d’atomes, eux-mêmes composés d’électrons, de protons, de neutrinos, de quarks, de gerbes d’étincelles, puis d’énergie, mot global qui nous sert de pseudo clôture à notre raisonnement, mais qui marque notre ignorance pour expliquer la suite.
MAURIAN
Voici le domaine quantique.
Partons du deuxième raisonnement : des vibrations parcourent l’Univers, créent des particules qui vont se densifier, s’associer et au bout, ces particules lacunaires, ces quanta flottant dans le vide et dans le vivant constituent des tissus, des os et dans les rues du béton.
Qui interprète les niveaux des tissus, des organes, de notre peau, de l’arbre ou du béton ?
Que devons-nous croire : nos sens, notre vision ou notre cerveau ?
Les atomes comme multiples points infinitésimaux qui parcourent tout l’Univers se combinent, se...