: Franck Simon
: Signatures
: Books on Demand
: 9782322658053
: 1
: CHF 6.30
:
: Krimis, Thriller, Spionage
: French
: 186
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
C'est l'histoire des triplés qui vont grandir d'une part à leur naissance chez leurs parents, puis après un drame horrible, ils seront élevés au sein des membres de la famille. Mais au bout d'un certain temps, une assistante sociale placera les enfants dans un foyer. À leurs majorités, les triplés vont se retrouver. Et très vite, tout va changer. Un mélange d'amour, de vengeance et de haine.

Franck Simon, né en 1974 du côté de la Seine-Maritime. Actuellement agent territorial depuis plus de 20 ans. Franck, passionné de musique, chanteur, auteur, fondateur de projets musicaux. Aujourd'hui, Franck se lance dans son 1er roman. Il écrit d'autres romans.

Partie de cartes.


Les garçons se sont bien installés dans leur nouvel appartement, prenant le temps de disposer leurs affaires avec soin et de décorer chaque pièce selon leurs goûts respectifs.

Ils prennent le temps de s'habituer à leur nouvel environnement, puis Benji prend la décision de se rendre dans un restaurant de cuisine orientale.

Ils se dirigent vers un restaurant spécialisé dans la cuisine traditionnelle du Maghreb, plus précisément dans la préparation du couscous, qui est situé à proximité du théâtre Déjazet.

Ils ont trouvé l'adresse de cet établissement en effectuant des recherches sur Internet.

Les garçons qui sont devenus de jeunes hommes empruntent le métro parisien, un moyen de transport souterrain très populaire dans la capitale française, afin de se rendre à la station République, située au coeur de la ville et connue pour son animation et sa diversité.

Une fois qu'ils ont atteint leur destination, ils sont chaleureusement accueillis par le propriétaire de l'établissement.

Une serveuse vêtue d'une magnifique tenue orientale, composée de tissus colorés et de motifs traditionnels, s'avance gracieusement vers le garçon attablé et lui présente avec élégance les cartes des plats et des boissons disponibles au restaurant. Le restaurant, avec sa décoration raffinée et ses couleurs chatoyantes, évoque un véritable voyage sensoriel en Orient.

Les saveurs exotiques et envoûtantes des plats ainsi que les parfums enivrants qui s'en dégagent transportent les convives dans une ambiance authentique et dépaysante.

Lorsque la serveuse revient à la table, chaque convive prend le temps de passer sa commande de couscous, en optant pour une variété différente pour chacun. Pendant ce temps, les hommes décident de commencer leur repas en prenant un apéritif.

Dans la cuisine, les arômes envoûtants des différentes épices utilisées pour préparer le repas emplissent l'air, créant une atmosphère chaleureuse et accueillante.

Deux heures et demie plus tard, les garçons paient et félicitent le restaurateur pour leurs fabuleux plats.

Après les salutations, ils se dirigent immédiatement vers la station de métro, en direction de leur appartement.

Au moment de reprendre le métro, une information vient d’apparaître sur tous les opérateurs, des portables, des chaînes télévisées, des radios, des panneaux d’affichage, etc.

Une information tombe alors. Le Premier ministre vient d’annoncer qu’à partir de ce soir minuit, les restaurants, bars et discothèques fermeront, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

La station du métro Porte d’Orléans, située sur l'avenue du général Leclerc, est à Paris.

Il est 23 h 45 quand les triplés retrouvent leur logement et finissent la soirée autour d’une bonne bière bien fraîche.

Le 17 mars 2020, une nouvelle importante change la vie du mondeentier, mais surtout celle des Français.

Depuis plusieurs jours, les médias ne cessent de parler d’un phénomène qui va bouleverser la vie humaine.

Tout le monde pensait que cela ne durerait pas longtemps, mais, en fait, ce phénomène, qui a touché le monde entier, aura duré plus longtemps.

Au fil du temps, les médias ont annoncé de nouveaux rebondissements…

Un virus… Mais lequel ? Et comment est-il arrivé si vite sur le sol français ?

Le pays bascule dans un confinement général alors que plusieurs États le sont déjà.

Voici quelques dates qui ont marqué l'histoire de cette pandémie impressionnante.

Une mesure sanitaire mise en place par le gouvernement français à trois reprises afin de freiner la diffusion du coronavirus 2019 en France :

du 17 mars au 11 mai 2020 non inclus, soit1mois et 25 jours ;

du 30 octobre au 15 décembre 2020 non inclus, soit 1mois et 15 jours ;

Du 3 avril au3mai 2021 non inclus, soit 28 jours.

Un mois passe. Les garçons mènent leurs petites vies.

Un jour d'avril 2020, la vie des citoyens change littéralement.

Paris était devenu désert depuis plusieurs jours, comme toute la nation.

Ce virus défraie la chronique d’une part journalistique et d’autre part celle de la médecine.

Les hôpitaux se trouvent saturés de malades, les cas se multipliant à une vitesse vertigineuse. On parle même de morts par dizaines. Le bilan s’alourdit quotidiennement.

Dans l’appartement, les trois garçons se retrouvent autour d’une table. Enfermés depuis un mois, ils ont eu l’idée de créer un jeu de société simple nécessitant uniquement un tapis, des cartes et trois dés. Il a la particularité de n’avoir été créé que pour les trois frères.

Malgré leur nouveau train de vie, ils n’ont pas oublié l’assassinat sauvage de leurs parents ni les conditions dans lesquelles ils ont grandi. Des images leur revenaient sans cesse dans la tête.

Chacun des garçons a vécu des coups de différentes manières : des gifles au visage, des fessées laissant des traces vives, des coups de ceinture, l’interdiction de manger un dessert, l'obligation de faire toutes les tâches ménagères tout en subissant des insultes et des humiliations.

C’est la raison pour laquelle les garçons ressentent une haine profonde pour eux, surtout Benji, qui ne lui pardonne jamais rien. Une rage de venger ses parents et du mal qu'il subit.

Alors, même s'ils ont tout pour être heureux, ils veulent de l'action.

De la vengeance.

Une fois leur jeu créé, il est l’heure pour eux de l’essayer. Son but est de faire apparaître trois fois le même chiffre ou trois chiffres consécutifs. Un des jeunes jette les dés.

Le joueur doit piocher une carte de couleur rouge indiquant la marche à suivre.

Sur cette fameuse carte figure une arme, telle qu’un couteau de boucher ou tout autre objet.

Le tapis porte l’inscription « À vous de jouer » et, par exemple, un couteau de boucher.

Que le jeu commence.

Un nouveau joueur lance les dés, fait la suite de chiffres, pioche une carte rouge, lit la carte et la pose sur le tapis sur l’image concernée.

Puis l’un des frères lance les dés, mais ne parvient pas à faire l’une des combinaisons gagnantes.

Le perdant doit impérativement choisir une carte, mais là, de couleur noire.

Cette carte indique l’action qu’il devra exécuter.

Le jeune homme panique, ses yeux se focalisent sur cette carte. Il observe ces frères.

— Non ! Désolé ! Je ne peux pas, dit-il d’une voix rauque.

Si ! Tu n’as pas le choix, tu as signé un pacte.

—Mais non, le garçon jette les cartes et crie.

—Je m’en vais.

Le perdant quitte la pièce et claque la porte de l’appartement. Ses deux frères se regardent, dégoûtés.

Qui verrez-vous ? Dis l’un d’eux.

—On va se coucher.

Ils se regardent, puis jettent un coup d’oeil à la carte pour voir ce qu’elle signifie.

Elle indique un bras mutilé et des veines sectionnées dans le sens de la longueur.

Ils rangent le jeu avant de rejoindre leur chambre.

Deux heures vingt du matin. Un homme crie, hurle et chante, la fenêtre ouverte. Depuis plusieurs nuits, les gens du quartier ne peuvent en aucun cas dormir sur leurs deux oreilles avec le brouhaha que provoque cet homme souvent alcoolisé.

Soudain, à deux heures trente-quatre, des coups de feu surgissent. Un homme hurle.

—Ferme ta gueule, sinon je vais te plomber.

Plus un bruit. Comme par miracle, les rues retrouvent leur sérénité.

Trois heures et demie, alors que les deux autres garçons dorment, le jeune homme rentre en silence et gagne la salle de bains pour se laver les mains, l’eau coule rouge.

Après un mois et un jour de confinement. Dix heures du matin, les triplés se réveillent et l’un d’eux ouvre les volets. Comme la veille, l’avenue est toujours déserte. Seuls quelques rares passants promènent leurs chiens et d’autres se livrent à leur footing, tous munis, comme il est obligatoire, d’une autorisation de déplacement.

Un des jeunes allume la télévision sur la chaîne de l’information et, comme au quotidien, depuis un mois, le virus est le sujet principal.

Les morts se multiplient.

Les hôpitaux, les CHU de France étouffent, manquent de lits et de personnel. Pourtant, le personnel infirmier est convoqué 24 heures sur 24, que ce soit à Paris, Lyon, Lille, Marseille ou Bordeaux....