: Walter Scott
: Quentin Durward
: Books on Demand
: 9782322436491
: 1
: CHF 3.50
:
: Historische Romane und Erzählungen
: French
: 837
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
Quentin Durward, jeune noble écossais, débarque en France sous le règne de Louis XI après la mort de sa famille, survenue lors d'une bataille qui a réduit son village en ruines. Il entre, en qualité d'archer, au service du roi, dans la garde écossaise de ce dernier. Louis XI va lui confier la mission d'accompagner une jeune demoiselle, de bonne famille, et sa tante vers, l'évêché de Liège. Quentin va déjouer bien des complots, faire preuve de courage, de bravoure, d'intelligence et d'à propos, enfin être un parfait chevalier. Il va aussi trouver l'amour... Ce roman nous permet de connaitre, un peu, le caractère de ce roi, plein de contradictions, et fin politique.

Walter Scott est un poète, écrivain et historien écossais né le 15 août 1771 à Édimbourg et mort le 21 septembre 1832 à Abbotsford. Avocat de formation, amateur d'antiquités, il parcourt d'abord l'Écosse, à la recherche de son passé.
  1. CHAPITRE PREMIER.

    Le Contraste.

« Voyez ces deux portraits : cesont ceux de deux frères. »

Shakspeare.Hamlet, acte III,scène 4.

Lafin du quinzième siècle prépara pour l’avenir une suite d’événemens dont le résultat fut d’élever la France à cet état formidable de puissance qui a toujours été depuis le principal objet de la jalousie des autres nations de l’Europe. Avant cette époque, il ne s’agissait de rien moins que de son existence dans sa lutte contre les Anglais, déjà maîtres de ses plus belles provinces ; et tous les efforts de son roi, toute la bravoure de ses habitans, purent à peine préserver la nation du joug de l’étranger. Ce n’était pas le seul danger qu’elle eût à craindre ; les princes qui possédaient les grands fiefs de la couronne, et particulièrement les ducs de Bourgogne et de Bretagne, en étaient venus à rendre si légères leurs chaînes féodales, qu’ils ne se faisaient aucun scrupule de lever l’étendard contre leur seigneur suzerain, le roi de France, sous les plus faibles prétextes. En temps de paix, ils gouvernaient leurs provinces en princes absolus, et la maison de Bourgogne, maîtresse du pays qui portait ce nom et de la partie la plus riche et la plus belle de la Flandre, était si riche et si puissante par elle-même, qu’elle ne le cédait à la couronne de France ni en force ni en splendeur.

àl’imitation des grands feudataires, chaque vassal inférieur de la couronne s’arrogeait autant d’indépendance que le lui permettaient la distance où il était du point central de l’autorité, l’étendue de son fief et les fortifications de sa tour féodale : tous ces petits tyrans, affranchis de la juridiction des lois, se livraient impunément à tous les caprices et à tous les excès de l’oppression et de la cruauté. Dans l’Auvergne seule on comptait plus de trois cents de ces nobles indépendans, pour qui le pillage, le meurtre et l’inceste n’étaient que des actes ordinaires et familiers.

Outre ces maux, un autre fléau, fruit des longues guerres entre l’Angleterre et la France, ajoutait encore aux malheurs de cet infortuné pays. De nombreux corps de soldats, réunis en bandes sous des chefs qu’ils choisissaient eux-mêmes parmi les aventuriers les plus braves et les plus heureux, s’étaient formés, en diverses parties de la France, du rebut de tous les autres pays. Ces soldats mercenaires vendaient leurs services au plus offrant ; et quand ils ne trouvaient pas à les vendre, ils continuaient la guerre pour leur compte, s’emparaient de tours et de châteaux convertis par eux en places de retraite, faisaient des prisonniers dont ils exigeaient des rançons, mettaient à contribution les villages et les maisons isolé