Avant-propos.
Toi qui gardes l’accès à toutes les dimensions,
Je recherche les chemins de ta Médecine
Pour amener sur terre mes visions,
En voyant aujourd’hui la vérité en moi.(1)
Il m’apparaît d’emblée que mon ressenti très intense et ma faculté à saisir les mots au vol, doivent s’appuyer sur une démarche intellectuelle. Pour plus de facilité, je scinderai cette démarche en cinq grands volets :
- Mon parcours psychothérapeutique ;
- La famille maternelle d’Amélie, ainsi que des articles glanés sur internet ;
- L’Histoire et quelques livres choisis ;
- Ma foi chrétienne ;
- Le Voyage à Fémicœur.
1. Mon parcours psychothérapeutique.
En ce début de livre, je m’approprie le dernier paragraphe de la prière du mois d’avril dédiée à La Mère de Clan de La Quatrième Lune. Effectivement, j’aurais pu débuter cette histoire par : « Il était une fois une femme prénommée Anne-Marie, qui demanda un rendez-vous à la psychologue du groupe Femmes Autonomes, à Liège. Cependant, écrire une autobiographie m’est impossible, car de nombreux pans de ma vie ont été accueillis, pardonnés, voire en partie oubliés. D’où mon choix de transposer mon vécu sous la forme d’un roman.
Je choisis donc d’honorer l’être que je suis aujourd’hui. Pour ce faire, je décris mes ressentis et mon questionnement presque au quotidien.
D’une part, ce modus operandi reflète les neuf étapes du cursus du Féminin Sacré ; cursus effectué sous la houlette de Yaël Catherinet. Celle-ci m’a proposé d’ancrer mes multiples prises de conscience au moyen des rituels retranscrits au fur et à mesure de ma quête. Ceux-ci reviennent çà et là dans mon récit.
D’autre part, ce « Voyage à Fémicœur » se veut l’écho de personnes qui, avec amour, ont choisi d’être le reflet de mes ombres. Ce « voyage » me donne surtout l’opportunité de remercier une fois encore les « apprend-tisseuses et apprend-tisseurs » qui m’ont transmis leur savoir avec tant d’empathie et d’ouverture de cœur, parfois aussi avec quelques exigences. Ils m’ont permis de broder l’étoffe unique de ma vie.
À maintes reprises, l’enseignement donné à Amélie s’inspire fortement des cours d’Approche psycho-énergétique de l’Être, suivis auprès de Martine Struzik à Liège. Elle-même a suivi un cursus de plusieurs années auprès de Richard Moss. À ce propos, le nom de « la » tilleul hermaphrodite de la Place de la Paix – Riche-Tille-la-Juste – est un clin d’œil à ce monsieur empli d’amour et d’empathie. J’adresse un remerciement tout spécial à Martine, qui m’a encouragée et a relu certains passages de ce livre.
Ce roman m’offre l’occasion de souligner mon amour pour les huiles essentielles. Cependant, je décline toute responsabilité quant à leur emploi. Si ce livre incite à les utiliser, j’invite le lecteur ou la lectrice à s’adresser à un spécialiste et/ou à lire attentivement les précautions d’usage reprises dans l’article très exhaustif de la Compagnie des Sens(2). Je tiens pour acquis certains savoirs ; par ailleurs, je propose une brève bibliographie à la fin du livre, afin de poursuivre ce périple.
Enfin, au cours de l’écriture du livre, j’ai croisé pour mon plus grand bonheur, Minthé, chamane belge d’origine wallonne. Sur son site, elle se décrit comme Femme-médecine et missionnaire de l’eau, adoptée par Grand-Mère Oh Shinnah Fast Wolf, de qui elle a reçu l’initiation de « Femme Guerrière » dans la tradition apache. Avec elle, j’ai participé à une initiation aux Porteuses d’Eau et à un stage de Sacred Breathwork.
2. La famille maternelle d’Amélie, et quelques articles glanés sur internet.
En ce qui me concerne, la violence sous toutes ses formes – notamment le viol – illustre une partie de ces comportements du patriarcat qui causent aux femmes des blessures tant physiques, que psychologiques et spirituelles, avec pour conséquence, leur assujettissement. En août 2015, Agnès Stienne a d’ailleurs écrit un article intitulé « Viols en temps de guerre, le silence et l’impunité », dont je vous livre un court extrait :
Privilège des vainqueurs, soumission des vaincus, le viol est le symbole fort de la victoire. Les femmes deviennent le « lieu » de la bataille ou du conflit. Le viol systématique est une arme de terreur, une arme de guerre, une stratégie psychologique déstabilisante qui agit sur le moral des combattants pour éliminer toute forme de résistance.(3)
Trois générations de femmes interviennent dans mon roman. Dans un souci de cohérence, celui-ci commence en 1962 et se termine en 2016. Ainsi, le début du récit coïncide avec la fin de la guerre d’indépendance d’Algérie. Des recherches sur le net m’ont permis de découvrir que l’État français n’a reconnu ce