Traiter d’usurpation l’avènement de Pépin à la couronne, c’est un de ces vieux mensonges historiques qui deviennent des vérités à force d’être redits. Il n’y a point d’usurpation là où la monarchie est élective, on l’a déjà remarqué ; c’est l’hérédité qui dans ce cas est une usurpation.Pépin fut élu de l'avis et du consentement de tous les Francs, ce sont les paroles du premier continuateur de Frédégher. (Cap. XII.) Le pape Zacharie, consulté par Pépin, eut raison de répondre :Il me paraît bon et utile que celui-là soit roi qui sans en avoir le nom en a la puissance, de préférence à celui qui portant le nom de roi n'en garde pas l'autorité.
Les papes, d’ailleurs, pères communs des fidèles, ne peuvent entrer dans ces questions de droit ; ils ne doivent reconnaître que le fait : sinon la cour de Rome se trouverait enveloppée dans toutes les révolutions des cours chrétiennes ; la chute du plus petit trône au bout de la terre ébranlerait le Vatican.Le prince, dit Eghinard,se contentait d’avoir les cheveux flottants et la barbe longue ; il était réduit à une pension alimentaire, réglée par le maire du palais ; il ne possédait qu’une maison de campagne d'un revenu modique, et quand il voyageait, c'était sur un chariot traîné par des bœufs et qu’un bouvier conduisait à la manière des paysans.
Les intérêts, sans doute, vinrent à l’appui des réalités politiques. Il a