Préface
Approbations publiques dont lesMissions précédentes ont été l’objet ; remerciements critiques dont lesMissions ont été l’objet ; réponses.
Avant d’écrire ces pages, j’ai longtemps hésité, longtemps prié dans l’angoisse, dans l’humilité et dans l’anéantissement de moi-même.
Je me suis relevé avec une indicible résolution, certain du bien que je vais faire, non seulement aux nobles esprits qui ont adhéré à mes œuvres précédentes, mais aux peuples des deux parties du monde auxquelles je m’adresse ici.
Mais, avant tout, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à l’élite des intelligences et des âmes qui ont eu le courage de témoigner publiquement par écrit de leur assentiment à cette loi organique de l’Histoire et des Sociétés humaines : la Synarchie, c’est-à-dire le contraire de l’Anarchie.
À tous, j’offre ce livre pour leur prouver la persévérance de mes efforts, ce qui est ma meilleure manière de les remercier de leur inappréciable concours.
La Synarchie est un terrain de conciliation aussi bien que de salut social dans chaque nation comme entre toutes.
C’est une raison pour qu’elle ait eu l’honneur d’attaques assez violentes.
Comme le groupe de Carpeaux, maMission des Juifs a reçu son coup d’encrier.
Voici le résumé des critiques, comme j’ai donné celui des adhésions :
1°L’origine celtique des Aryas et le Cycle de Ram sont un roman plagié dans Fabre d’Olivet que je n’aurais même pas cité.
2°Il n’y avait aucune science réelle dans les temples antiques.
3°Qui dit religion et théocratie, dit ignorance et tyrannie.
4°L’ésotérisme des textes sacrés de tous les peuples est une imagination des Kabbalistes du Moyen-âge et ne cache aucune science réelle.
Voilà le réquisitoire, et voici ma réponse :
Autant d’affirmations, autant d’erreurs.
Le Cycle de Ram et son origine occidentale sont une réalité historique, dont toute l’Inde, en y joignant l’Asie centrale, est encore témoin et garante.
Quant à Fabre d’Olivet, il n’a pas plus fait de roman que moi.
J’ai vérifié ses sources, et je l’ai cité deux fois dans laMission des Juifs ; une fois tout justement à propos du Cycle celtique de Ram, qu’il a trouvé lui-même dans les indianistes de l’école de Calcutta.
J’ajoute, pour couler à fond cette torpille politicienne de plagiat, que l’Histoire universelle ne peut être réelle qu’à la condition d’être l’universel plagiat des idées et des faits de toute l’Humanité, dont il n’appartient à personne de réclamer le monopole.
Je ne revendique dans mon œuvre que la paternité absolue, parmi les modernes, de la Loi synarchique à la fois théocratique et démocratique, telle que je l’ai, à satiété, définie et démontrée.
Quant à l’Antiquité, on y trouvera cette loi, non seulement dans tous les textes sacrés doriens, mais dans la constitution sociale comme dans l’organisation du Gouvernement général du Cycle ramide.
En présence d’une découverte, d’une constatation aussi capitale tant pour la science historique que pour les notions gouvernementales qu’on en doit conclure, j’ai dû, dans mes œuvres, mettre la Loi synarchique hors de toute secte comme de toute doctrine et de tout système particuliers.
J’ai dû ne lui laisser, ainsi qu’à mon œuvre qui la démontre, d’autre autorité qu’elle-même, les textes sacrés et l’Histoire positive de tous les peuples.
J’eusse porté atteinte à la valeur scientifique et universelle de cette loi en m’inféodant à un écrivaindoctrinaire moderne, Fabre d’Olivet, comme tout autre, quelque admiration