: Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre
: Édition Mon Autre Librairie
: Mission de l'Inde
: Mon Autre Librairie
: 9782383710264
: 1
: CHF 4.80
:
: Sonstiges
: French
: 161
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
De l'aveu même de l'auteur c'est un ouvrage de haute initiation qu'il nous présente ici. La quatrième Mission sort du cadre politique et social des trois premières pour nous ouvrir un tout nouveau champ de connaissance dans la dimension complémentaire de l'occulte. La Tradition Primordiale réservait ces enseignements à ceux qui avaient fait le chemin nécessaire pour les comprendre et les mettre en pratique utilement, c'est aujourd'hui au lecteur qui a suivi Saint-Yves jusqu'ici de se juger lui-même apte ou non à franchir le pas. (Édition corrigée et annotée)

Joseph Alexandre Saint-Yves d'Alveydre, 26 mars 1842, Paris - 5 février 1909, Pau. La vie d'Alexandre Saint-Yves, plus tard marquis d'Alveydre, commença par la rébellion. Mais après un séjour à la colonie agricole de Mettray, fondée par Frédéric-Auguste Demetz (1796-1875), il trouva sa voie et se lança dans l'étude. Son parcours éclectique le mena de l'armée à la médecine, de l'économie à la musique et aux langues orientales, entre autres. Son mariage en 1877 lui ayant apporté la sécurité financière, il put se consacrer à l'écriture et fit paraître une vingtaine d'ouvrages sur les sujets les plus variés. Ami de Gérard Encausse (alias Papus),, grand admirateur de Fabre d'Olivet, il n'adhéra cependant à aucun mouvement spiritualiste, trop conscient de la portée universelle de son oeuvre. Ses travaux nourrirent pourtant les grands courants ésotéristes encore longtemps après sa disparition. L'ampleur et la profondeur de son oeuvre sont en cruel contraste avec l'oubli dont il souffre aujourd'hui.

Préface

Approbations publiques dont lesMissions précédentes ont été l’objet ; remerciements critiques dont lesMissions ont été l’objet ; réponses.

Avant d’écrire ces pages, j’ai longtemps hésité, longtemps prié dans l’angoisse, dans l’humilité et dans l’anéantissement de moi-même.

Je me suis relevé avec une indicible résolution, certain du bien que je vais faire, non seulement aux nobles esprits qui ont adhéré à mes œuvres précédentes, mais aux peuples des deux parties du monde auxquelles je m’adresse ici.

Mais, avant tout, je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance à l’élite des intelligences et des âmes qui ont eu le courage de témoigner publiquement par écrit de leur assentiment à cette loi organique de l’Histoire et des Sociétés humaines : la Synarchie, c’est-à-dire le contraire de l’Anarchie.

À tous, j’offre ce livre pour leur prouver la persévérance de mes efforts, ce qui est ma meilleure manière de les remercier de leur inappréciable concours.

La Synarchie est un terrain de conciliation aussi bien que de salut social dans chaque nation comme entre toutes.

C’est une raison pour qu’elle ait eu l’honneur d’attaques assez violentes.

Comme le groupe de Carpeaux, maMission des Juifs a reçu son coup d’encrier.

Voici le résumé des critiques, comme j’ai donné celui des adhésions :

L’origine celtique des Aryas et le Cycle de Ram sont un roman plagié dans Fabre d’Olivet que je n’aurais même pas cité.

Il n’y avait aucune science réelle dans les temples antiques.

Qui dit religion et théocratie, dit ignorance et tyrannie.

L’ésotérisme des textes sacrés de tous les peuples est une imagination des Kabbalistes du Moyen-âge et ne cache aucune science réelle.

Voilà le réquisitoire, et voici ma réponse :

Autant d’affirmations, autant d’erreurs.

Le Cycle de Ram et son origine occidentale sont une réalité historique, dont toute l’Inde, en y joignant l’Asie centrale, est encore témoin et garante.

Quant à Fabre d’Olivet, il n’a pas plus fait de roman que moi.

J’ai vérifié ses sources, et je l’ai cité deux fois dans laMission des Juifs ; une fois tout justement à propos du Cycle celtique de Ram, qu’il a trouvé lui-même dans les indianistes de l’école de Calcutta.

J’ajoute, pour couler à fond cette torpille politicienne de plagiat, que l’Histoire universelle ne peut être réelle qu’à la condition d’être l’universel plagiat des idées et des faits de toute l’Humanité, dont il n’appartient à personne de réclamer le monopole.

Je ne revendique dans mon œuvre que la paternité absolue, parmi les modernes, de la Loi synarchique à la fois théocratique et démocratique, telle que je l’ai, à satiété, définie et démontrée.

Quant à l’Antiquité, on y trouvera cette loi, non seulement dans tous les textes sacrés doriens, mais dans la constitution sociale comme dans l’organisation du Gouvernement général du Cycle ramide.

En présence d’une découverte, d’une constatation aussi capitale tant pour la science historique que pour les notions gouvernementales qu’on en doit conclure, j’ai dû, dans mes œuvres, mettre la Loi synarchique hors de toute secte comme de toute doctrine et de tout système particuliers.

J’ai dû ne lui laisser, ainsi qu’à mon œuvre qui la démontre, d’autre autorité qu’elle-même, les textes sacrés et l’Histoire positive de tous les peuples.

J’eusse porté atteinte à la valeur scientifique et universelle de cette loi en m’inféodant à un écrivaindoctrinaire moderne, Fabre d’Olivet, comme tout autre, quelque admiration