: Honoré de Balzac
: L'art de payer ses dettes et de satisfaire ses créanciers sans débourser un sou Petit essai humoristique sur la bonne gestion financière à l´usage des gens ruinés, des solliciteurs, des surnuméraires, des employés reformés et de tous les consommateurs sans argent.
: Books on Demand
: 9782322196661
: 1
: CHF 4.40
:
: Lebensführung, Persönliche Entwicklung
: French
: 60
: Wasserzeichen
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB
En publiant anonymement ce petit livre plein d'humour sous l'identité fantaisiste d'un neveu rendant compte des fortunes et infortunes financières diverses d'un supposé oncle, le tout publié par son neveu, auteur de l'"Art de mettre sa cravate" (sic), Honoré de Balzac propose une lecture ironique de la gestion patrimoniale et financière au XIXe siècle. Publié en 1827, probablement avec l'aide Émile Marco de Saint-Hilaire (1796-1887), L'art de payer ses dettes et de satisfaire ses créanciers sans débourser un sou rappelle aussi que l'argent fut l'obsession du siècle de Balzac :"jamais l'argent ne fit autant régner sa loi qu'au XIXe siècle. Dans ce nouveau monde de banquiers, d'usuriers et de parvenus, il devient un objet littéraire capital, mais soumet aussi les écrivains à son joug et façonne une « démocratie littéraire » dans laquelle Sainte-Beuve flaira toute la misère de l'édition commerciale." (Y. Bousenna). Cinq récits de la Comédie humaine permettent également de mesurer le rôle ambigu de l'argent dans l'univers balzacien.

Honoré de Balzac, critique d'art, essayiste, journaliste et imprimeur, a laissé l'une des plus imposantes oeuvres romanesques de la littérature française, avec plus de quatre-vingt-dix romans et nouvelles parus de 1829 à 1855, réunis sous le titre La Comédie humaine. À cela s'ajoutent Les Cent Contes drolatiques, ainsi que des romans et textes satiriques publiés anonymement ou sous des pseudonymes (dont L'art de payer ses dettes et de satisfaire ses créanciers sans débourser un sou) et quelque vingt-cinq oeuvres ébauchées.

NOTICE BIOGRAPHIQUE

SUR MON ONCLE

L'homme vraiment étonnant dont je vais entretenir un instant mes lecteurs, mon oncle enfin, fut un de ces individus privilégiés de la nature, et pour lesquels la fortune se plaît à opérer des miracles.

Dès l'âge le plus tendre il sut se mettre au-dessus de ces préjugés impérieux qui gouvernent la société et qui ne sont, philosophiquement parlant, quede grandes infirmités morales, en vivantde fait sur le pied d'un homme qui a 50,000 livres de rentes, bien qu'il n'eût jamais possédéde droit un sou de revenu.

Après avoir usé pendant soixante années consécutives de toutes les jouissances qu'il soit permis à l'homme de désirer et d'user, il