: Pierre Corneille
: Pierre Corneille: Oeuvres complètes Le Cid + L'Illusion comique + Cinna + Horace + Polyeucte Martyr + Rodogune princesse des Parthes + Héraclius empereur d'Orient + Nicomède + La mort de Pompée + Médée + Attila + Psyché etc.
: e-artnow
: 9788027302536
: 1
: CHF 1.80
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: Anthologien
: French
: 2553
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Ce livre numérique comprend des oeuvres complètes de Pierre Corneille. L'édition est méticuleusement éditée et formatée. Pierre Corneille (1606-1684), aussi appelé 'le Grand Corneille' ou 'Corneille l'aîné', est un dramaturge et poète français du XVIIe siècle. Table des matières: Théâtre: Mélite (1630) Clitandre ou l'Innocence persécutée (1631) La Veuve (Corneille) (1632) La Galerie du Palais (1633) La Suivante (1634) La Place Royale La Comédie des Tuileries Médée (1635) L'Illusion comique (1636) Le Cid (1636) Horace (1640) Cinna ou la Clémence d'Auguste (1641) Polyeucte Martyr (1643) La mort de Pompée (1644) Le Menteur (1644) La Suite du Menteur Rodogune princesse des Parthes (1644) Théodore vierge et martyre (1646) Héraclius empereur d'Orient (1647) Andromède (1650) Don Sanche d'Aragon (1650) Nicomède (1651) Pertharite (1652) ?dipe (1659) La conquete de la toison d'or (1660) Sertorius (1662) Sophonisbe (1663) Othon (1664) Agésilas (1666) Attila (1667) Tite et Bérénice (1670) Psyché (1671) Pulchérie (1672) Suréna (1674) Théorie littéraire ?uvres critiques Poésie Excuse à Ariste (1633 ou 1636) Traduction: Imitation de Jésus-Christ

ACTE II


Scène I


Éraste

le l’avais bien prévu que ce coeur infidèle Ne se défendrait point des yeux de ma cruelle, Qui traite mille amants avec mille mépris, Et n’a point de faveurs que pour le dernier pris.

Sitôt qu’il l’aborda, je lus sur son visage De sa déloyauté l’infaillible présage; Un inconnu frisson dans mon corps épandu Me donna les avis de ce que j’ai perdu.

Depuis, cette volage évite ma rencontre, Ou si malgré ses soins le hasard me la montre, Si je puis l’aborder, son discours se confond, Son esprit en désordre à peine me répond; Une réflexion vers le traître qu’elle aime, Presque à tous les moments le ramène en lui-même; Et tout rêveur qu’il est, il n’a point de soucis Qu’un soupir ne trahisse au seul nom de Tircis.

Lors, par le prompt effet d’un changement étrange, Son silence rompu se déborde en louange.

Elle remarque en lui tant de perfections, Que les moins éclairés verraient ses passions, Sa bouche ne se plaît qu’en cette flatterie, Et tout autre propos lui rend sa rêverie.

Cependant chaque jour aux discours attachés, Ils ne retiennent plus leurs sentiments cachés Ils ont des rendez-vous où l’amour les assemble; Encore hier sur le soir je les surpris ensemble; Encor tout de nouveau je la vois qui l’attend.

Que cet oeil assuré marque un esprit content!

Perds tout respect, Éraste, et tout soin de lui plaire; Rends, sans plus digérer, ta vengeance exemplaire; Mais il vaut mieux t’en rire, et pour dernier effort Lui montrer en raillant combien elle a de tort.

Scène II


Éraste, Mélite

Éraste

Quoi! seule et sans Tircis! vraiment c’est un prodige, Et ce nouvel amant déjà trop vous néglige, Laissant ainsi couler la belle occasion De vous conter l’excès de son affection.

Mélite

Vous savez que son âme en est fort dépourvue.

Éra