: Marcel Proust
: A La Recherche du Temps Perdu
: Seltzer Books
: 9781455389858
: 1
: CHF 0.10
:
: Erzählende Literatur
: English
: 2414
: DRM
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: ePUB

Les quatre premiers volumes: Du côté de chez Swann, 1913; A L'Ombre des Jeunes Filles en Fleurs, 1919 ; Le Côté de Guermantes, 1920-1921; and Sodome et Gommorrhe, 1921-1922.
Selon Wikipédia: 'Valentin Louis Georges Eugène Marcel Proust (10 Juillet 1871 - 18 Novembre 1922) était un romancier, essayiste et critique français, mieux connu comme l'auteur de À la recherche du temps perdu (en anglais, À la recherche de Lost Time, anciennement traduit par Remembrance of Things Past), une œuvre monumentale de fiction du vingtième siècle publiée en sept parties de 1913 à 1927 ... Commencé en 1909, À la recherche du temps perdu se compose de sept volumes couvrant 3.200 pages et fourmillant Graham Greene a qualifié Proust de «plus grand romancier du XXe siècle», et W. Somerset Maugham a qualifié le roman de «plus grande fiction à ce jour». Proust est mort avant de pouvoir terminer sa révision des projets. et les preuves des volumes finaux, dont les trois derniers ont été publiés à titre posthume et édités par son frère Robert. '

II.


 

Combray de loin, à dix lieues à la ronde, vu du chemin de fer quand nous y arrivions la dernière semaine avant Pâques, ce n’était qu’une église résumant la ville, la représentant, parlant d’elle et pour elle aux lointains, et, quand on approchait, tenant serrés autour de sa haute mante sombre, en plein champ, contre le vent, comme une pastoure ses brebis, les dos laineux et gris des maisons rassemblées qu’un reste de remparts du moyen âge cernait çà et là d’un trait aussi parfaitement circulaire qu’une petite ville dans un tableau de primitif. A l’habiter, Combray était un peu triste, comme ses rues dont les maisons construites en pierres noirâtres du pays, précédées de degrés extérieurs, coiffées de pignons qui rabattaient l’ombre devant elles, étaient assez obscures pour qu’il fallût dès que le jour commençait à tomber relever les rideaux dans les «salles«; des rues aux graves noms de saints (desquels plusieurs seigneurs de Combray): rue Saint-Hilaire, rue Saint-Jacques où était la maison de ma tante, rue Sainte-Hildegarde, où donnait la grille, et rue du Saint-Esprit sur laquelle s’ouvrait la petite porte latérale de son jardin; et ces rues de Combray existent dans une partie de ma mémoire si reculée, peinte de couleurs si différentes de celles qui maintenant revêtent pour moi le monde, qu’en vérité elles me paraissent toutes, et l’église qui les dominait sur la Place, plus irréelles encore que les projections de la lanterne magique; et qu’à certains moments, il me semble que pouvoir encore traverser la rue Saint-Hilaire, pouvoir louer une chambre rue de l’Oiseau—à la vieille hôtellerie de l’Oiseau flesché, des soupiraux de laquelle montait une odeur de cuisine que s’élè