: Gustave Flaubert
: Bouvard et Pecuchet
: Seltzer Books
: 9781455355365
: 1
: CHF 0.10
:
: Erzählende Literatur
: French
: 530
: DRM
: PC/MAC/eReader/Tablet
: ePUB

Roman classique, d'abord publié à titre posthume en 1881. Selon Wikipedia: 'Bouvard et Pécuchet est une œuvre satirique inachevée par Gustave Flaubert, publiée en 1881 après sa mort en 1880. Bien que conçu en 1863 comme Les Deux Cloportes (' Les Deux Bois ') et partiellement inspiré par une histoire courte de Barthélemy Maurice (Les Deux Greffiers, «Les Deux greffiers de la Cour», parue dans La Revue des Tribunaux en 1841 et qu'il aurait pu lire en 1858), Flaubert n'a pas vraiment commencé le travail En 1872, à une époque où la ruine financière menaçait, le livre l'obsédait au point de prétendre avoir lu plus de 1500 livres en préparation pour l'écrire - il voulait que ce soit son chef-d'œuvre, surpassant toutes ses autres œuvres Il a seulement pris une pause mineure, afin de composer Three Tales en 1875-76 Il a reçu des critiques tièdes: les critiques n'ont pas apprécié à la fois son message et ses dispositifs structurels. '

CHAPITRE IV


 

Six mois plus tard, ils étaient devenus des archéologues; -- et leur maison ressemblait à un musée.

 

Une vieille poutre de bois se dressait dans le vestibule. Les spécimens de géologie encombraient l’escalier; -- et une chaîne énorme s’étendait par terre tout le long du corridor.

 

Ils avaient décroché la porte entre les deux chambres où ils ne couchaient pas et condamné l’entrée extérieure de la seconde, pour ne faire de ces deux pièces qu’un même appartement.

 

Quand on avait franchi le seuil on se heurtait à une auge de pierre (un sarcophage gallo-romain) puis, les yeux étaient frappés par de la quincaillerie.

 

Contre le mur en face, une bassinoire dominait deux chenets et une plaque de foyer, qui représentait un moine caressant une bergère. Sur des planchettes tout autour, on voyait des flambeaux, des serrures, des boulons, des écrous. Le sol disparaissait sous des tessons de tuiles rouges. Une table au milieu exhibait les curiosités les plus rares: la carcasse d’un bonnet de Cauchoise, deux urnes d’argile, des médailles, une fiole de verre opalin. Un fauteuil en tapisserie avait sur son dossier un triangle de guipure. Un morceau de cotte de mailles ornait la cloison à droite; et en dessous, des pointes maintenaient horizontalement une hallebarde, pièce unique.

 

La seconde chambre, où l’on descendait par deux marches, renfermait les anciens livres apportés de Paris, et ceux qu’en arrivant ils avaient découverts dans une armoire. Les vantaux en étaient retirés. Ils l’appelaient la bibliothèque.

 

L’arbre généalogique de la famille Croixmare occupait seul tout le revers de la porte. Sur le lambris en retour, la figure au pastel d’une dame en costume Louis XV faisait pendant au portrait du père Bouvard. Le chambranle de la glace avait pour décoration un sombrero de feutre noir, et une monstrueuse galoche, pleine de feuilles, les restes d’un nid.

 

Deux noix de coco (appartenant à Pécuchet depuis sa jeunesse) flanquaient sur la cheminée un tonneau de faïence, que chevauchait un paysan. Auprès, dans une corbeille de paille, il y avait un décime, re