: Alexandre Dumas
: Acte
: Seltzer Books
: 9781455370849
: 1
: CHF 0.10
:
: Erzählende Literatur
: French
: 623
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Roman classique peu connu, dans le français original. Selon Wikipédia: 'Alexandre Dumas, père (français pour' père ', apparenté à' Senior 'en anglais), né Dumas Davy de la Pailleterie (24 juillet 1802 - 5 décembre 1870) était un écrivain français, mieux connu pour ses nombreux romans historiques de grande aventure qui ont fait de lui l'un des auteurs français les plus lus au monde, dont plusieurs de ses romans, dont Le Comte de Monte-Cristo, Les Trois Mousquetaires et Le Vicomte de Bragelonne, écrit des pièces de théâtre et des articles de magazines et était un correspondant prolifique. '

 Chapitre XI


 

 Néron passa le reste de la nuit dans l'insomnie et dans la crainte: il tremblait qu'Anicétus ne put rejoindre sa mère, car il pensait qu'elle n'avait fait que s'arrêter un instant à sa villa, et que ce qu'elle lui avait dit de sa souffrance et de sa faiblesse n'était qu'un moyen de gagner du temps, et de partir librement pour Rome: il la voyait déjà entrer résolue et hautaine dans sa capitale, invoquant le peuple, armant les esclaves, soulevant l'armée, et se faisant ouvrir les portes du sénat, pour demander justice de son naufrage, de ses blessures et de ses amis assassinés. À chaque bruit, il tremblait comme un enfant; car, malgré ses mauvais traitements envers elle, il n'avait pas cessé un instant de craindre sa mère: il savait de quoi elle était capable, et ce qu'elle pouvait faire contre lui par ce qu'elle avait fait pour lui: ce ne fut qu'à sept heures du matin qu'un esclave d'Anicétus arriva au palais de Bauli, et ayant demandé d'être introduit près de l'empereur, s'agenouilla devant lui, et lui remit son propre anneau qu'il avait donné à l'assassin en signe de toute-puissance, et qu'il lui renvoyait selon leur convention sanglante, comme preuve que le meurtre était accompli: alors Néron se leva plein de joie, s'écriant qu'il ne régnait que de cette heure et qu'il devait l'empire à Anicétus.

 

Cependant il jugea qu'il était important de prendre les devants sur la renommée, et de donner le change à la mort de sa mère. Il fit écrire à l'instant à Rome qu'on avait surpris dans sa chambre, et armé d'un poignard pour l'assassiner, Agérinus, l'affranchi et le confident d'Agrippine, et qu'alors, apprenant que son complot avait échoué, et craignant la vengeance du sénat, elle s'était punie elle-même du crime quelle méditait: il ajoutait que depuis longtemps elle avait formé le dessein de lui enlever l'empire, et qu'elle s'était vantée que, l'empereur mort, elle ferait jurer au peuple, aux prétoriens et au sénat, obéissance à une femme; il disait que les exils des personnes les plus distinguées étaient son ouvrage, et comme preuve il rappelait Valerius Capito et Licinius Gabolus, anciens préteurs, ainsi que Calpurnia, femme du premier rang, et Junia Calvina, soeur de Silanus, l'ancien fiancé d'Octavie. Il parlait aussi de son naufrage comme d'une vengeance des dieux, calomniant le ciel et mentant à la terre: au reste ce fut Sénèque qui écrivit cette épître, car, pour Néron, il tremblait tellement, qu'il ne put que la signer.

 

Mais, ce premier moment passé, il songea, en comédien habile, à jouer la douleur comme un rôle: i